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Chœur de femmes
18,00€A travers le portrait de quatre femmes de « cœur » de courage et d’insoumission, c’est des femmes et de leurs combats que nous parlerons.
Quatre femmes, quatre vies, quatre destins qui seront évoqués, puis tel un chœur se feront écho, résonneront par delà les années, tissant des liens que l’histoire souvent délia.
Séverine, l’une des premières femmes journalistes, née en 1855, qui fut l’amie et la collaboratrice de Jules Vallès et de son journal « l’Insurgé », celle que l’on surnommait fut l’une des première femme à descendre au fond d’une mine en 1890.
Modèle de Rodin, c’est elle qui en novembre 1917 prononça son éloge funèbre.
Eloge funèbre auquel n’assista pas Camille Claudel , le grand amour de Rodin, internée depuis 1913 à Monfavet, prés d’Avignon, sur décision de sa famille et surtout de son frère Paul Claudel.
Paul Claudel, auteur de théâtre, ami de Louis Jouvet, lequel avait pour jeune assistante Charlotte Delbo, qu’il emmena avec sa troupe pour une tournée en Amérique latine. En septembre 1941, à Buenos-Aires, celle-ci apprend la mort d’un de ses camarades et décide sur le champ de rejoindre son mari Georges Dudach, collaborateur d’Aragon.
Arrêtée en 1942, elle fera parti du convoi des 240 femmes de convoi du « 24 janvier 1943 pour Auschwitz ». Elle sera l’une des 43 revenantes de cet enfer, sera ambassadrice de l’Unesco et assistante du philosophe Henri Lefèvbre. Son premier livre écrit en 1946 ne sera publié qu’en 1978.
C’est aussi en en 1946, qu’une de ses compagnes de captivité témoigne, oralement, au procès de Nuremberg. Marie-Claude Vaillant-Couturier, qui n’a pas encore 34 ans et qui est l’une des premières femmes députées, son témoignage est le premier à décrire dans le détail le quotidien des camps de la mort.
Elle sera Vice Présidente de l’Assemblée Nationale et restera Députée jusqu’en 1973. -
Hôtel de la femme sans tête
15,00€Elle n’avait jamais quitté le Finistère nord et ne connaissait du dehors que ce qu’en racontaient surtout les marins à travers leurs histoires où se mêlaient affabulations, légendes et vérités.
Elle n’était sortie de son village que pour aller à Brest. Et Brest c’était déjà le bout du monde. Après, à l’ouest, c’était la mer qui se présentait à elle comme un mur infranchissable.L’est, quant à lui, incarnait l’abandon, l’exil absolu, c’était Paris, cette capitale de France où était déversée régulièrement une marchandise humaine en mal d’espoir.
Elle le savait, ça aussi elle l’avait lu quelque part. Plus loin encore, autant dire que c’était l’inconnu, la perte totale.
Marie-Jeanne n’avait nulle part où aller et avait l’intention d’aller nulle part.
A travers Marie-Jeanne, une prostituée du quartier des sept saints à Brest, Moreau revisite la fin d’un 19ème siècle qui trouverait facilement à se calquer dans ses rapports humains à ce 21ème en partance.Mais le temps n’a aucune valeur à l’échelle de la lutte des classes. Et parce que celle-ci est aujourd’hui niée par effacement des repères, Moreau choisit de nous raconter la « déconstruction » d’une femme en fuite dans un lieu qui, lui aussi, devait être promis à l’oubli. Or les lieux et les gens forment un tout. On rase ainsi régulièrement les quartiers pauvres sous couvert d’insalubrité, on rase plus rarement les bastilles.
Mohammed De Ropesbierre (la Gazette des indésirables)